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Noble Shaykh Ibn ‘Uthaymîn رحمه الله a dit :

« Le sujet que nous souhaitons aborder au cours de cette rencontre est celui du pèlerinage.

De nombreux musulmans savent que le pèlerinage est un des piliers de l’Islam, sans lequel l’Islam ne peut être parachevé.

Toutefois, le pèlerinage est soumis à des conditions :

(En plus d’être musulman, d’avoir la raison, et être pubère), les plus importantes d’entre elles sont :

L’aptitude et la capacité (le Mahram pour la femme en fait partie), conformément à la parole d’Allah :

{Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens d’accomplir le pèlerinage de la Maison}

Par conséquent, le pèlerinage ne s’impose pas au pauvre, ni à l’endetté, ni à celui qui en serait physiquement incapable, toutefois, il doit déléguer son accomplissement à autrui (de sorte à ce qu’il effectue pour lui).

Ceci met en exergue le peu de compréhension religieuse des personnes endettées, qui accomplissent le pèlerinage.

Il se peut même qu’ils s’endettent afin d’accomplir le pèlerinage, ceci est une erreur, tuvdois louer Allah de t’avoir accorder le salut, si Allah t’a accordé une facilité en ne t’imposant le pèlerinage qu’une fois tes dettes acquittées, tu dois Le louer pour cela.

L’acquittement de tes dettes s’impose à toi, avant l’accomplissement du pèlerinage.

Le pauvre doit-il verser la Zakat ? Non.

De ce fait, le pèlerinage ne s’impose ni au pauvre ni à l’endetté.

Puis, lorsqu’il rencontrera Allah, son Islam ne sera pas incomplet (ndt : car il n’aura pas accompli le pèlerinage), et pourquoi donc ?

Car Allah ne lui a pas imposé l’accomplissement du pèlerinage, celui-ci s’impose qu’a celui qui a les moyens de l’effectuer.

Certaines personnes disent :

« Je demande la permission au créancier puis j’effectue le pèlerinage » et nous leur répondons :

« À quoi bon demander la permission ? La demande de permission te dispense-t-elle de l’acquittement d’une partie de tes dettes ? Non. »

Quel est donc l’intérêt ? Il n’y a donc aucune intérêt à demander la permission.

Si par exemple, tu as une dette d’une valeur de 10.000 et que tu effectues le pèlerinage avec 2000, utilise les 2000 pour t’acquitter de tes dettes :

Combien re restera-t-il à rembourser ? 8000, loue Allah pour le salut.

Dans le cas où le créancier t’accorderait la permission, il te dit :

« Il n’y a pas de problème, effectue le pèlerinage. »

Et que tu accomplis le pèlerin, les 10.000 deviendraient-ils 8000 ? Non, il n’y a aucun intérêt à demander permission au créancier.

Quant à celui qui est capable de rembourser ses dettes, c’est-à-dire : qu’il dispose de quoi rembourser ses dettes au moment de l’acquittement, il peut alors accomplir le pèlerinage dès qu’il a les moyens de le faire.

Par exemple, ceux qui ont des dettes envers le fonds de développement immobilier, il sait qu’arrivé au terme, il aura de quoi rembourser sa dette toutefois à l’Heure actuelle :

« J’ai de l’argent et je souhaite accomplir le pèlerinage avec cet argent, puis une fois arrivé au terme, je m’acquitte de ce que je dois. »

Nous lui répondons :

« Accomplis le pèlerinage, car cette dette ne fait pas obstacle à l’obligation du pèlerinage. »

À contrario, une personne qui ne dispose d’aucun moyen et qui n’est pas sûre de pouvoir s’acquitter de ses dettes à leur terme, cette personne n’a pas à effectuer le pèlerinage ; quand bien même le créancier l’y autoriserait.

Il incombe donc à tout individu souhaitant effectuer le pèlerinage d’apprendre les dispositions relatives à ce dernier avant son accomplissement, soyez attentifs.

Car parmi les conditions de validité des actes d’adoration, il y a la sincérité envers Allah et le suivi du Messager d’Allah.

Quant au suivi, il ne peut être réalisé qu’en ayant connaissance de comment le Messager d’Allah effectuait le pèlerinage.

Par conséquent, tu dois apprendre les règles relatives au pèlerinage avant de l’accomplir, à cette occasion, j’incite nos frères, imams de mosquées, à enseigner aux gens les dispositions relatives au pèlerinage et à leur faire comprendre autant que possible.

D’autant qu’il a des livres à leur dispositions :

Il existe des livres training exclusivement du pèlerinage, à titre d’exemple, le livre du Shaykh Ibnou Bâz : « At-Tahqiq wAl-Idhah », ainsi que notre livre : « Al-Manhaj Li Luridi Al-‘Umrah wAl-Hajj » Et bien d’autres rédigés par des savants dignes de confiance et fiables.

Ces livres doivent être lus aux gens, en leur expliquant les problématiques qui se posent.

C’est pour cette raison que je dis : tout grouoe de personnes doit être accompagné d’un étudiant en science afin qu’il clarifie le sujet aux gens ; il peut à l’Heure du petit déjeuner, du déjeuner ou du dîner leur lire ces livres et leur prodiguer des enseignements.

Nombreux sont ceux qui viennent nous voir, un an ou deux après avoir accompli leur pèlerinage, afin de nous conter ce qu’ils ont fait, et s’il s’avère qu’ils ont délaissé un des piliers du pèlerinage et c’est là une chose très grave.

Il vient à toi et te dit :

« J’ai effectué le Tawaf al-Ifadah tel jour. »

Le Tawaf al-Ifadah est un pilier ou une obligation du pèlerinage ? Il s’agit effectivement d’un pilier du pèlerinage.

Puis, il continue en disant :

« Puis, j’ai dû perdre mes ablutions, j’ai donc délaissé le Tawaf afin de renouveler mes ablutions, et je suis revenu en continuant le Tawaf sans le reprendre du début. »

Son Tawaf n’est par conséquent pas valable.

Il lui incombe, à présent, de retourner à la Mecque, de se mettre en état de sacralisation à partir du Miqat, en vue d’une ‘Umrah, puis d’effectuer le Tawaf et se couper les cheveux, et ensuite, il effectue le Tawaf al-Ifadah.

Il se peut que ce dernier, ce pauvre homme, se soit marié entre-temps, toutefois, son mariage est considéré par de nombreux savants comme caduque, car il n’a pas effectué la deuxième désacralisation, il s’agit donc d’un sujet très dangereux.

Et c’est pour cela que je dis, et j’insiste, nul ne doit effectuer le pèlerinage tant qu’il n’a pas appris les dispositions relatives au pèlerinage.

Et il s’avère malheureusement que ces dispositions sont inconnues d’un grand nombre de personnes, parmi lesquelles, même des étudiants en science, car le pèlerinage n’est pas comme la prière, qui elle est effectuée à de nombreuses reprises tous les jours, raison pour laquelle les dispositions qui y sont relatives sont connues ou encore du jeûne qui se répète tous les ans, il est donc bien connu.

De son côté, le pèlerinage ne se répète qu’une fois durant la vie de l’individu, raison pour laquelle il est impératif de connaître les règles relatives au pèlerinage avant l’accomplissement de ce dernier.

Nous allons, à présent, débuter comme si nous avions voyagé depuis notre contrée jusqu’à la Mecque. »