Question :
Ici, la question est, qu’Allah vous préserve :
Doit-on lever les mains pour tous les Takbirats de la prière funéraire, ou seulement pour certains ?
● Réponse du Shaykh Soulaymân Ar-Rouhaylî حفظه الله :
« Quant au premier Takbir, les mains sont levées, quant aux Takbirat restants, c’est un sujet d’ijtihad (effort d’interprétation juridique) parmi les savants.
La majorité des savants considèrent que c’est une Sounnah, c’est-à-dire : le fait de lever les mains.
Les Hanafites, eux, estiment que la Sounnah est de ne pas les lever.
Et les Malikites pensent qu’on les lève légèrement.
La raison en est qu’il n’a pas été rapporté du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) dans un hadith authentique qu’il levait les mains.
Quant à la majorité, ils ont mentionné un hadith faible, et ils ont mentionné ce qui est authentique d’Ibn ‘Umar (qu’Allah soit satisfait d’eux deux), qui était un transmetteur d’athars (traditions des compagnons), à savoir qu’il levait ses mains à chaque Takbir.
Ils ont également considéré que la Sounnah pour le Takbir en position debout dans la prière est de lever les mains, et ceci est un Takbir en position debout, donc la Sounnah serait de lever les mains.
Quant à mon avis, ce qui m’est apparu – et Allah sait mieux – après une étude approfondie de la question, est que le sujet est vaste.
Si quelqu’un lève les mains en adoptant l’avis de la majorité, en accord avec le compagnon transmetteur d’athars Ibn ‘Umar, alors il est sur un grand bien.
Et s’il ne les lève pas, dans l’intention de rechercher la Sounnah, d’autant plus que le Prophète ﷺ a prié sur de très nombreuses funérailles et qu’il n’a pas été rapporté de lui dans un seul Hadith authentique qu’il ait levé ses mains.
Et il est habituel que si une telle chose s’était produite, elle aurait été rapportée.
Donc, le fait de ne pas lever les mains après le premier Takbir, par recherche de la Sounnah, est également un bien.
Et moi, dans le chapitre des funérailles, je choisis de ne pas lever les mains, sauf pour le premier Takbir.
Mais comme je l’ai dit, la question, du point de vue de l’examen jurisprudentiel des preuves, est vaste, et nous ne blâmons ni celui qui lève les mains, ni celui qui ne les lève pas. »