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Noble Shaykh Ibn ‘Uthaymîn رحمه الله dit dans le sens :

« Le questionneur demande :

« Beaucoup d’imams allongent le douʿâʾ al-Qounout (l’invocation durant la prière de nuit en Ramadan), tandis que d’autres le raccourcissent, quelle est la juste mesure ? »

La position correcte est d’éviter tout excès (غُلُوّ) ou négligence (تَقْصِير).

Prolonger l’invocation au point de causer une gêne aux fidèles est blâmable.

Le Prophète ﷺ, lorsqu’il a appris que Mouʿadh Ibn Jabal prolongeait la prière avec son peuple, s’est mis en colère comme jamais auparavant dans une exhortation et lui a dit :

« Es-tu un fauteur de troubles, ô Mouʿadh ?! »

Ainsi, il est préférable de se limiter aux invocations rapportées, comme :

« Allahoumma-hdinâ fīman hadayt, wa ʿâfinâ fîman ʿafayt… » et autres formules qui ne dépassent pas environ 4 minutes.

Mais ce que font certains imams en prolongeant l’invocation à près de quarante-cinq minutes, cela est sans doute éprouvant pour les gens, surtout pour les faibles et les malades.

Certains ne veulent pas quitter l’imam avant la fin de la prière, mais trouvent cette longueur pesante.

Il est donc conseillé aux imams d’adopter une juste mesure : ne pas abréger excessivement ni prolonger à l’excès.

Par ailleurs, il est aussi recommandé d’omettre parfois le Qounout pour ne pas laisser croire aux fidèles qu’il s’agit d’une obligation.

Car certaines personnes du commun pensent que la prière du Witr est conditionnée par le Qounout.

Si un soir l’imam ne fait pas cette invocation, ils disent :

« Notre imam ne nous a pas fait invoquer ce soir ! »

Donc, si les imams omettent parfois le Qounout pour bien montrer qu’il s’agit d’une Sounnah et non d’une obligation, ce serait préférable. »